Le ski freeride, la liberté ?

Par

Alice Barbier

Le ski freeride, la liberté ?

Le freeride ou le ski sauvage 🤘

Pentes enneigées vierges de toute trace, aventures en montagne, à ski comme en snow… Voici en quelques mots ce qu’est le Freeride. Comme son nom l’indique, le Freeride rime avec LIBERTÉ ! Mais qu'est-ce que le freeride en réalité ? Est-ce que c'est fait pour toi ? On voit ça ensemble tout de suite. 

Tu as envie de partir en rando, de t'adonner à l'escalade, au ski de rando ou à l'alpinisme ? Au top (sans mauvais jeu de mots 😊) !  

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Voici Pica Herry, le snowboarder qui a bien voulu nous accompagner tout au long de cet article


Qu'est-ce que le ski freeride ? 

Si le récent anglicisme remplace désormais l’expression de ski hors-piste, la discipline en elle-même existe depuis très longtemps.  Ici, pas question de slalomer entre les portes ou d’exécuter des figures acrobatiques. Le freerider skie des neiges non damées, ses piquets sont les arbres ou les rochers, et la pente peut largement excéder celle des pistes noires.

Le freeride, ça se pratique loin des pistes balisées, à la recherche de liberté, et idéalement de poudreuse.

En ski de randonnée, l’objectif est symbolisé par un sommet ou un col à atteindre. En freestyle, le skieur s’illustre dans les figures les plus acrobatiques possibles. Pour le freeride, l’enjeu réside dans la maîtrise et la compréhension d’un environnement sauvage, et la pratique du ski hors-piste.

Outre rider de belles lignes, la connaissance de la nivologie, ou encore de l’évolution sur glaciers, est indispensable.

Freeride rime avec liberté

Est-ce que le freeride est fait pour toi ? 


Tu rêves de liberté, de montagne sauvage, et d’exploration à la recherche des plus belles pentes ? Alors le freeride est fait pour toi.

Mais méfiance, il ne suffit pas de chausser des skis larges aux patins pour se faire appeler freerider ! L’évolution en montagne nécessite des connaissances approfondies du milieu sauvage.

Évite les avalanches en freeride : prépare ta sortie en amont


Un des risques principaux en freeride est celui des avalanches. Afin de le prévenir au mieux, tu dois toujours te renseigner sur la météo des jours qui précèdent celui de ta sortie, ainsi que la météo du jour même. Ainsi tu auras une idée plus précise de la qualité du manteau neigeux.

Autre outil essentiel dans la prévention des avalanches, le BERA.

Le bulletin d’estimation du risque d’avalanche, édité quotidiennement à 16h par Météo France pour la journée du lendemain, est un des outils clés pour évaluer et prévenir le risque d’avalanche. Ces bulletins, gratuits, couvrent les zones montagneuses des Alpes, des Pyrénées et de la Corse, et sont découpés par massifs.

Le BERA est édité du 15 décembre au 30 avril pour les 24 prochaines heures et, est valable en dehors des pistes balisées.

Il réunit les conditions de neige et les risques (ainsi que leur potentielle localisation et évolution) en utilisant l’échelle européenne de risque d’avalanche, le célèbre pictogramme allant de zéro à cinq, du vert au rouge.

Tu peux retrouver le BERA en haut à droite de la page d’accueil de l'app Whympr, donc pas d’excuse pour ne pas le lire !

Le célèbre virage carte postale


Une fois sur le terrain, voici quelques outils indispensables


Une fois la météo checkée et le BERA étudié, tu es prêt pour aller skier !

En montagne tu dois toujours te munir de la Sainte Trinité qu’est : DVA, pelle, et sonde.

Pour de plus amples détails sur le choix de ces trois outils, n’hésite pas à consulter notre article de blog sur la sécurité à ski.

Point important : emmener sa pelle et sa sonde, et porter son DVA, c’est bien, mais savoir les utiliser correctement est l’essentiel ! Et ce n’est pas une fois devant une coulée d’avalanche avec un camarade enseveli en dessous que l’on apprend. Il est important de s’entraîner au préalable à la recherche en cas d’avalanche. Pour cela, tu peux contacter nos amis de la Chamoniarde qui proposent des formations au secours hivernal et estival à Chamonix.

Le port du casque est également vivement recommandé, une mauvaise chute sur une pierre cachée ou dans une crevasse est vite arrivée.

Spécificité du terrain en ski freeride


Le freeride va vite t’amener dans des terrains escarpés où des connaissances spécifiques vont rapidement devenir indispensables.

C’est le cas des terrains glaciers. Au programme : baudrier, piolet, corde, matériel pour faire un mouflage… La petite sortie à la journée peut vite devenir une expédition ! Même si la portion glaciaire est courte ou semble débonnaire, tu dois toujours avoir sur toi les outils pour évoluer en toute sécurité.

Encore une fois, les formations de la Chamoniarde sont un bon moyen d’apprendre à évoluer en montagne. En fonction de ta région, tu pourras également te tourner vers les formations du CAF.

Le plus confortable est souvent de partir avec un ou une guide de haute montagne pour découvrir et appréhender au mieux la montagne !

L’évaluation des conditions doit être constante. Bien que la météo et le BERA aient été étudiés au préalable, il faut sans cesse au cours de la sortie réévaluer l’état de la montagne.

Observer son environnement, communiquer avec son groupe, et être humble, sont des conditions sine qua non au bon déroulement d’une journée de freeride.

Et n’oublie pas, renoncer fait souvent partie de l’aventure !

Apocalypse Snow


Discipline à part, compétition à part : le Freeride World Tour


Aujourd’hui le freeride n’est plus une annexe du ski, mais bien une discipline à part entière qui a obtenu ses lettres de noblesse.

Partout dans le monde des skieur.euse.s et snowboardeur.euse.s arpentent les plus belles pentes à la recherche de la ligne parfaite. Depuis 2008, les meilleurs d’entre eux s’affrontent lors du Freeride World Tour !

En quelques années, le Freeride World Tour est devenu le circuit de compétition de référence en snowboard et ski freeride dans le monde.  

Il regroupe 4 catégories : ski femme, ski homme, snowboard femme, snowboard homme.

Chaque année, le Freeride World Tour se déroule en 5 étapes partout dans le monde, du Japon à l’Autriche, qui se structurent en fonction de la saison.

Les riders sont jugés à partir de 5 critères : leur choix de ligne, leur fluidité, le contrôle, le style, et la technique. Originalité, audace, repousser les limites, et toujours en donnant l’impression au spectateur que tout ça est facile.

Si le risque zéro n’existe pas, les épreuves du Freeride World Tour demandent une très grande préparation pour limiter au maximum les risques d’avalanches. Un important staff médical est également présent sur place lors de la compétition.

Traces de pas ou de chamois ?


À toi de jouer ! (ou plutôt de skier) 🤙


Avec ce petit article, nous espérons t’avoir donné envie d’aller rider la powpow ! Que ce soit  en tant que spectateur du Freeride Word Tour, ou en allant skier les pentes proches de chez toi, le freeride est une belle discipline pour découvrir la montagne versant sauvage.

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