Tout savoir sur la réglementation concernant les feux de camp en bivouac
Lorsqu’on randonne en autonomie sur plusieurs jours et que l’on bivouaque, l’idée d’allumer un feu peut être tentante. Mais une question se pose : est-il autorisé de faire un feu de camp en bivouac ? Cet article a pour but de te fournir des informations sur la réglementation en vigueur et de t’orienter vers une alternative simple pour profiter d’une soirée en pleine nature sans risques.
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Les raisons d’une réglementation stricte
Chaleureux et convivial, le feu de camp en bivouac est très apprécié des randonneurs. Cependant, il est essentiel de connaître et de respecter les réglementations locales qui peuvent varier selon les spécificités des zones géographiques, et parfois même en fonction des saisons.
Des interdictions sont mises en place pour assurer la préservation de l’environnement et la sécurité des randonneurs. Il est donc important de les respecter.
Certaines zones peuvent interdire totalement les feux de camp en raison des risques d’incendie et pour protéger la faune et la flore. Selon le site du ministère de la Transition écologique, 90 % des départs de feu sont d’origine humaine.
Les réglementations locales tiennent aussi compte des conditions météorologiques. Par exemple, en période de sécheresse, et donc de risques d’incendie élevés, les feux de camp peuvent être strictement interdits pour prévenir tout départ de feu incontrôlable.
De plus, les feux stérilisent le sol pendant une très longue période (surtout en altitude). Rien que de collecter du bois mort a un impact sur l’environnement puisque la faune locale se retrouve privée d’un habitat et d’une ressource essentielle pour elle.
Dans ces conditions, le feu de camp en bivouac devient moins fun, non ?
Afin de bien respecter les règles de sécurité et ne pas dégrader la nature, renseigne-toi auprès des autorités locales ou des offices de tourisme avant de planifier un bivouac. Un randonneur averti en vaut deux !
Si les feux sont interdits dans la zone où tu envisages de monter ton camp, tu pourras utiliser une alternative très pratique et plus sûre. Nous y reviendrons plus tard.
Pour savoir comment Whympr agit pour réduire son empreinte carbone, lis notre article.
Les zones d’interdiction à l’année
Voici quelques exemples de zones en France où les feux de camp sont interdits afin de préserver l’écosystème et de réduire les risques d’incendie.
- Parcs nationaux
Les parcs nationaux tels que le Parc national des Écrins, le Parc national du Mercantour ou le Parc national des Pyrénées interdisent les feux qui dégraderaient le sol et risqueraient de provoquer des incendies.
- Parc naturel régional
Alpilles, Chartreuse, Queyras, Médoc, Morvan, Vercors, etc. les feux y sont interdits comme dans la plupart des parcs naturels régionaux. Une enquête menée en 2020 a révélé que plus de la moitié des parcs avaient subi un incendie durant les dernières années.
- Réserves naturelles
Les réserves naturelles telles que la Réserve naturelle nationale de la Camargue ou la Réserve naturelle des Aiguilles rouges sont des sites classés et protégés. Les feux y sont interdits pour protéger la faune locale.
- Forêts
Les feux de camp sont interdits à l’intérieur et à moins de 200 mètres des bois, forêts, plantations et landes tout au long de l’année pour prévenir les risques d’incendie et protéger les ressources forestières.
- Plages
Trop peu de gens sont au courant, et pourtant, il est important de savoir que faire un feu de camp ou un barbecue est interdit sur toutes les plages en France.
Les zones d’interdiction temporaire
En France, plusieurs zones autorisent les feux pendant certaines périodes de l’année, tandis qu’ils sont interdits à d’autres moments pour des raisons de sécurité et de préservation de l’environnement.
Voici quelques exemples de zones où les feux de camp peuvent être soumis à des restrictions saisonnières.
- Massifs montagneux
Dans les massifs montagneux tels que les Alpes, les Pyrénées ou le Massif central, les feux (même pour les particuliers sur leur terrain) peuvent être interdits pendant les périodes de risque élevé d’incendie, généralement pendant les mois d’été où les conditions de sécheresse sont plus prononcées. Les dates précises peuvent varier d’une région à l’autre et sont la plupart du temps fixées par les préfectures.
- Zones agricoles
Dans les régions agricoles, la possibilité de faire un feu de camp en bivouac peut être suspendue pendant les périodes de récolte ou de conditions météorologiques propices à l’extension des feux. Ces restrictions visent à protéger les cultures et à prévenir les risques d’incendie dans les zones rurales.
- Zones à risque d’incendie élevé
Les régions présentant un risque d’incendie élevé, notamment pendant les périodes de sécheresse, peuvent imposer des restrictions strictes sur les feux de camp. Cela concerne principalement le sud-est de la France, où les départements méditerranéens sont particulièrement vulnérables aux incendies forestiers. Par exemple, chaque année, la Corse interdit les feux sur l’ensemble de son territoire durant toute la période estivale.
Les périodes spécifiques d’interdiction peuvent varier d’une région à l’autre et sont souvent déterminées par les autorités locales, bien souvent les préfectures. Renseigne-toi avant de partir !
Les zones d’autorisation à l’année
Tu l’auras compris, en France, les zones où le feu de camp est autorisé à l’année sont plutôt rares.
Dans certains campings ou terrains privés dédiés à l’accueil des campeurs, il est possible d’allumer un feu dans les emplacements prévus à cet effet. Ces espaces sont généralement équipés de dispositifs de sécurité et sont régulièrement entretenus. Il est important d’obtenir au préalable l’autorisation du propriétaire, ainsi que de respecter les consignes de sécurité.
Une alternative écoresponsable au feu de camp en bivouac
Tu l’auras compris, si le feu de camp véhicule toujours une image cool, il présente pourtant de nombreux inconvénients dont :
- les risques d’incendie ;
- les risques pour la sécurité des personnes ;
- l’impact sur la faune et la flore ;
- les émissions de fumée et l’impact sur la qualité de l’air.
Alors, pour être sûr de ne pas enfreindre la réglementation locale et pour ne prendre aucun risque, utilise un réchaud. 😉
Avec ce petit ustensile, tu minimises ton impact environnemental et tu es certain de ne pas laisser de traces quand tu lèveras le camp le lendemain matin. Un randonneur responsable se doit d’être le plus invisible possible.
De plus, le réchaud portatif est léger. Tu peux l’emporter facilement dans ton sac de randonnée.
Il en existe plusieurs.
Les réchauds à gaz
Ils ont une bonne autonomie et sont les plus fréquemment utilisés par les randonneurs.
Les réchauds à alcool
Ils sont adaptés aux courtes randonnées.
Les réchauds à essence
Pour la dimension écologique, on repassera… De toute façon, ils ne sont pas adaptés à la randonnée.
Les réchauds à bois
Ils sont économiques et ont une autonomie illimitée (à condition de trouver du bois à proximité du campement). Cela dit, nous avons vu que prélever du bois mort n’est pas toujours un acte écoresponsable (cela dépendra de la zone géographique où tu te trouves).
Tu choisiras ton réchaud en fonction de tes besoins (autonomie en carburant), de sa puissance (pour cuire ou pour faire simplement bouillir de l’eau) et de son poids.
Tu l’auras compris, faire un feu de camp en bivouac pour griller des chamallows sous les étoiles lors de ta prochaine randonnée ne sera sûrement pas possible. Mais avoue que c’est quand même plus important de préserver la nature que de se fabriquer de nouvelles caries. Alors, ajoute un petit réchaud dans ton sac et profite pleinement de l’obscurité pour observer les constellations.
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